Tous ceux qui s'étaient lancés à la recherche des pommes d'or avaient mené une quête infructueuse, voire mortelle. Mais un jour, un héros, vêtu d'une peau de lion et armé d'un arc et d'une massue partit à l'aventure.
Personne ne semblait connaitre le chemin du Jardin des Hespérides, jusqu'au moment où il rencontra trois jeune fille près d'une rivière, qui tressaient des couronnes de fleurs. Il leur demanda si elle connaissait le chemin du Jardin mais elles rirent de sa hardiesse et de sa naïve témérité, car un dragon terrible à cent têtes gardait les pommes d'or, et personne ne pouvait prétendre à le combattre.
Mais alors il conta aux jeunes filles ses exploits et comment il avait triomphé des douze épreuves qu'on lui avait imposé, puis il dit son nom : Hercule, et les jeunes filles restèrent sans voix un instant, avant de louanger le héros.
Ainsi, elles lui dirent de se rendre sur la grève, où le Vieillard de la Mer (il s'agit de Nérée, l'ancien dieu de la mer) se reposait au couchant, mais attention ! prévinrent-elles, quoi qu'il fît, il ne faudrait pas se laisser surprendre et le tenir fermement.
Quand Hercule arriva sur la grève, il avisa un vieillard tout écailleux, aux mains et aux pieds palmés, une touffe d'algues formant sa barbe, qui dormait contre un rocher. Il le saisit et le vieillard se débattit, mais Hercule tint bon. Cependant, les mains d'Hercule tenait à présent les jambes antérieur d'un grand cerf. Le héros, se rappelant du conseil des jeunes filles, ne relâcha pas son étreinte. Mais c'est alors un grand oiseau poussant des cris effroyables qu'il emprisonnait. Puis, comme l'étau de ses mains se resserra, un chien à trois têtes essaya de dévorer les mains qui encerclait ses pattes arrière, puis ce fut bientôt un serpent visqueux qui essaya d'étrangler Hercule. Ce dernier serra si fort que le serpent, sifflant de douleur, repris sa forme courante de vieillard et interrogea vivement Hercule sur ses intentions.
Le vieux Nerée lui indiqua la route à suivre pour rencontrer un géant soutenant le ciel, et qui savait le chemin du Jardin. Hercule relâcha ainsi le Vieillard de le Mer, le remercia et s'en fut. Hercule avisa une coupe de métal doré flottant sur le rivage. Elle pourrait lui servir de barque, et ainsi il étendit au fond sa peau de lion, puis se coucha pour prendre un peu de repos. Bientôt, un tintement de cloche le réveilla : c'était la coupe qui tapait contre un rocher.
Hercule était arrivé sur une ile dominée par une très haute montagne, dont la base abrupte avait la forme de deux jambes. Hercule vit le géant ; sa barbe était mêlé aux nuages et ses bras soutenait le ciel. Dans ses yeux, on pouvait lire beaucoup de fatigue, car cela faisant cinq siècles qu'il n'avait pas bougé. Le géant se nommait Atlas, et il connaissait le chemin pour se rendre au Jardin. Mais Atlas ajouta qu'il était le seul à pouvoir s'y rendre. Mais Atlas ne pouvait déposer le ciel sur la plus haute montagne, car celle-ci un peu trop basse. Mais si un homme assez grand se tenait sur son somment, alors la hauteur eût convenu.
C'est ainsi qu'Hercule monta au sommet et soutint le ciel sur ces épaules, tandis que le géant, soulagé de son fardeaux, se rendit au Jardin des Hespérides en traversant dans l'océan. Le géant avait disparu à l'horizon, et Hercule avait beaucoup de peine à attendre, car le ciel pesait, le soleil cuisait, les nuages chatouillaient, la pluie fouettait. Quand Atlas revint, il avait trois pommes d'or dans les mains. il dit que le Jardin était magnifique et que le dragon était la créature la plus remarquable qu'il avait jamais vu. Il l'avait simplement écarté du pied pour cueillir les pommes. Hercule, qui n'en pouvait plus, demanda à Atlas de reprendre sa place car il devait aller maintenant donner les pommes à son cousin le roi.
Mais Atlas dit qu'il pouvait bien le faire à sa place et il commençait à s'en retourner - en vérité, il ne voulait plus soutenir le ciel, et il espérait bien qu'Hercule le fît à sa place - quand Hercule lui cria que sa peau de lion le gênait car elle lui donnait trop chaud. Il demanda au géant de reprendre son fardeau pour quelques secondes, le temps qu'il la retire. Naïf comme le sont les géants, Atlas repris le ciel sur ses épaules et Hercule s'enfuit avec les pommes d'or.
Atlas est aujourd'hui changé en montagne, mais l'on entend encore ses cris dans le vent, car toujours il appelle Hercule.